
La culpabilité : une invitation à se réconcilier avec soi
Transformer le jugement intérieur en intégrité !
L’énergie de l’automne et du métal nous invite au dépouillement, au tri, à laisser partir ce qui est ancien. Elle met aussi en lumière la tristesse, la culpabilité, mais également l’intégrité et la cohérence avec soi.
Dans mes réflexions, je prends conscience à quel point la culpabilité fait partie de mon chemin. Elle s’est inscrite tôt, à travers les injonctions reçues, les attentes des autres, cette impression de valoir moins que les autres, d’être en décalage avec ce que l’on attendait de moi. Comme un poids qui abaisse, une comparaison qui me place toujours en retrait. Et aujourd’hui encore, cette empreinte se réveille quand je me rends compte que je ne suis pas toujours intègre ou cohérente… Mais souvent parce que je me fixe des objectifs inatteignables, par exigence et dureté envers moi-même.
Entre les deux extrêmes — l’hyper complaisance, où l’on se relâche au point de se perdre, et l’intransigeance, qui nous enferme dans la dureté et le perfectionnisme — il y a une voie plus subtile : celle de la malléabilité. Comme le métal, ferme et solide, mais capable de se plier sans se briser. La malléabilité, c’est aussi cette capacité à rester intègre, à se respecter, à tenir son axe. C’est oser dire non sans se fermer, poser des limites sans se durcir, cultiver une rigueur qui n’est pas rigidité mais cohérence intérieure. C’est l’art d’être clair avec soi-même, sans se juger, et de garder le fil de ce qui nous rend justes et vrais.
Et si accueillir pleinement qui nous sommes, c’était cela :
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ne pas se juger pour ce que l’on n’est pas,
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reconnaître que l’on fait du mieux que l’on peut et que c’est OK,
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s’accompagner avec bienveillance plutôt que se condamner,
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cultiver une intégrité qui n’est pas dureté mais douceur ferme et claire,
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s’engager envers soi-même, avec patience et persévérance, en acceptant que certains pas demandent du temps, de l’entraînement, et que l’on n’y arrive pas toujours du premier coup.
Je t’invite à prendre un instant…
Inspire tranquillement par le nez, puis laisse ton souffle s’allonger dans une longue expiration, comme si tu libérais un poids. Reprends trois fois, en laissant partir ce qui est ancien, ce qui ne t’appartient plus. Puis, dans ce silence intérieur, demande-toi :
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Comment trouves-tu ta propre justesse ?
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Comment peux-tu t’accueillir tel que tu es, avec amour et inconditionnalité ?
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Quelle place laisses-tu à la malléabilité, à cette capacité d’être souple sans te perdre, ferme sans te briser ?
Au fond, cette recherche d’équilibre n’est pas un état figé, mais un chemin vivant. Chaque jour nous offre l’occasion d’essayer encore, de rectifier, de revenir à nous. Nous ne sommes pas appelés à être parfaits, mais à être vrais. Et peut-être que la véritable intégrité commence là : dans ce mouvement humble et courageux d’oser être soi, avec nos forces et nos fragilités, avec la fermeté du métal et la tendresse de l’amour.